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Spiritfarer


Petit psychopompe deviendra grand

⚠ Attention, ce test contient des divulgations ⚠

And I’ll take your hand and guide you through

Journal de bord, entrée n°1

C’est la crise sur le Styx, Charon prend sa retraite ! C’est à moi Stella, ainsi qu’à mon compagnon félin Daffodil qu’il revient de prendre la relève. Avec aussi peu de formation qu’un professeur de l’éducation nationale stagiaire, me voici à la tête d’un bateau, à devoir parcourir le fleuve afin de retrouver et d’accompagner des âmes errantes lors de leurs derniers voyages. Pour retranscrire cette nouvelle aventure, je choisis de tenir un journal.

Journal de bord, entrée n°2

Pour le moment, mon bateau est en piteux état. Heureusement, ma première « cliente » est une vieille connaissance : il s’agit de Gwen, mon amie d’enfance ! Gwen m’aide à lancer mon business, elle me conduit à un charmant armateur des limbes : Albert. Grâce à lui, je construis mes premiers bâtiments : un dortoir, une cuisine, des champs…

Journal de bord, entrée n°5

Mon bateau s’agrandit et se remplit d’esprits. Il y a désormais Atul, mon oncle, ainsi que Summer, l’amour de ma tante. Le dortoir est désormais trop petit, aussi je construis des cabines personnelles pour mes passagers. Il y a également de plus en plus de bâtiments. Je dois gérer la cuisine, les champs, le métier à tisser, la scierie… c’est un vrai boulot !

Journal de bord, entrée n°14

Gwen vient de m’annoncer qu’elle était prête. Nous nous rendons au seuil de l’éternel… Après avoir dit au revoir aux autres passagers, je l'ai accompagné jusqu’au seuil, dans une barque. Nous nous sommes enlacées. Puis elle est partie… Je suis resté un moment à contempler le ciel.

All the steps one takes to move on to

Journal de bord, entrée n°34

Mais quel travail ! Je comprends désormais pourquoi Charon a claqué la porte… Il y a toujours un nouveau bâtiment à construire ou à améliorer. Il faut construire les cabines des nouveaux arrivants, répondre à leurs demande, les nourrir… Je cours partout ! Au secours !

Journal de bord, entrée n°39

J’ai péché (littéralement) un nouvel esprit aujourd’hui : Stanley. Ce n’est qu’un enfant… le pauvre. Il a peur de Mick, et il semble assez farouche. Il va falloir l’apprivoiser d’une manière ou d’une autre.

Journal de bord, entrée n°45

Je commence à trouver un rythme. Ne pas se surcharger de travail, aller au plus pressé. Optimiser la production ne sert pas à grand chose. Il faut savoir se reposer sur le stock. Je parviens même à libérer du temps pour me rapprocher de mes passagers. Je m’entends très bien avec Astrid, la vieille briscard des syndicats. Et j’avance bien avec Stanley, aujourd’hui il m’a fait un dessin ! Je ne suis pas sûr qu’il comprenne très bien où il est néanmoins…

A place, a world unseen to us all

Journal de bord, entrée n°62

Aujourd’hui Atul est parti. Je me doutais qu’il serait bientôt près à partir… mais pas de cette manière. Il a disparu, tout simplement. Il ne m’a pas laissé l’accompagner. Il n’a prévenu personne. Nous n’avons pas pu lui dire au revoir… je pense que je lui en veux.

Journal de bord, entrée n°71

Mon bateau est de plus en plus grand. J’ai encore accompagné deux esprits au seuil aujourd’hui. Les cabines vides s’empilent.

Journal de bord, entrée n°83

Il n’y a plus que trois esprits désormais : Buck, Elena et Stanley. La bateau tourne au ralenti. Les besoins sont faibles, si bien que les différents ateliers restent le plus souvent à l’arrêt.

Journal de bord, entrée n°85

La nuit, je reçois la visite de ma sœur, Lily. Comme j’ai du temps libre, nous nous remémorons notre vie. Je pense à mes anciens compagnons. Je repasse devant la cabane de Gwen. Depuis combien de temps est-elle partie ? Je ne sais plus… A force de courir partout, on ne voit plus le temps passer. Et puis un jour on s’arrête, et on se rend compte que plus rien n’est pareil.

But I know we will remember

Journal de bord, entrée n°95

Désormais, je suis seule sur mon grand bateau vide. Le verger est en jachère. J’ai libéré les poules, les moutons et la vache. Les différents ateliers prennent la poussière depuis longtemps. Il est temps pour moi aussi de me rendre au seuil.

Je choisis le cap, puis je me rends dans le salon. Le temps du trajet, je me repasse les thèmes des amis depuis longtemps disparus.

Le bateau s’arrête. Je suis arrivé. Il est temps d’y aller.

J’attends la fin du morceau, puis je me dirige vers le pont. Et… ils sont tous là. Tous mes passagers. Tous mes amis. Même Atul est présent. Je souris, une larme coule le long de ma joue. Nous échangeons des câlins.

Le cœur léger, je monte dans le canot. Je rame doucement. Le seuil est là devant moi.

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